La mort en douce

La mort en douce

 

A l’heure où le droit est confronté à des questions d’une redoutable complexité – droits des malades en fin de vie et euthanasie ; état-civil des enfants nés à l’étranger par GPA ; protection des données personnelles ; droit des robots ; protection des biens communs et écologie – vient de paraître un « petit » ouvrage (120 p.) qui aborde toute cette actualité juridique, mais de façon romanesque et poétique tout à la fois.

Notre collègue, le professeur Marie-Christine Piatti, nous avait habitués à des articles scientifiques portant sur le droit de la propriété littéraire et artistique dont elle était une spécialiste. Elle propose avec La mort en douce une histoire poignante où la réalité dépasse la fiction. L’ouvrage paraît aux Editions Baudelaire.

Nous sommes heureux à DCT de signaler la parution de l’ouvrage qui permet de rappeler combien les relations entre le droit et la littérature peuvent être ténues. Ces deux mondes, que divers facteurs éloignent a priori, nous offrent en réalité de riches interactions : d’une part la présence du droit dans la littérature peut éclairer notre analyse du droit et de la justice et susciter une réflexion utile ; d’autre part, la littérature exerce certainement une influence sur le droit.

Nous savons, nous juristes, que le droit codifie la réalité. L’ouvrage La mort en douce nous rappelle que la littérature libère des possibles : si le droit hiérarchise et tranche, attribue des rôles convenus et postule la généralité et l'abstraction de ses règles, la littérature, en revanche, transcende le réel, réinvente les institutions et la société, et cultive la singularité des personnages qu’elle met en scène.

Marie-Christine Piatti fait la démonstration qu’entre la plume et le glaive, les liaisons ne sont pas forcément dangereuses. Elle a choisi d’en faire des complices plus que des rivaux, chacun tentant, à sa manière, nous dit-elle, d’instituer un monde.

Padoue est un fort bel endroit

Où de très grands docteurs en droit

Ont fait merveille ;

Mais j’aime mieux la polenta

Qu’on mange aux bords de la Brenta

Sous une treille.

 

 

(Alfred de Musset – A mon frère, revenant d’Italie)